Peut-on entrer en résonnance avec ce qui nous entoure ?
En tant qu’énergéticienne je réponds évidement oui à cette question !
Cependant je reste fascinée par cette possibilité.
Alors que cela semble tellement déconnecté de nous, comment pouvons-nous ressentir, être en résonnance avec ce qu’on ne voit pas ?
J’aime découvrir les ponts qui sont faits entre science et spiritualité et qui tentent d’expliquer l’invisible.
Pour cela j’ai écouté différentes vidéos de philosophes, chercheurs en sciences, psychologues… comme Bernardo Kastrup, Marc Henry, Henry Corbin, Thierry Schneider… et leurs découvertes confirment et/ou complètent les expériences que je peux faire moi-même, les ressentis que je peux percevoir.
L’élément central de toutes les recherches et expérimentations est la conscience. Ce mot qui est devenu si commun : marcher en conscience, manger en conscience, méditation de pleine conscience.
Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que cela veut dire ? D’où vient la conscience ?
En science, dans le domaine matérialiste cela reste un grand mystère.
D’après les études scientifiques actuelles elle émergerait au cours de l’évolution de la complexification de nos systèmes nerveux. Cette évolution existe chez les mammifères, les vertébrés, les êtres supérieurs.
Et c’est de ces activités, de ces échanges électrochimiques au sein de la masse gélatineuse qu’il y aurait quelque chose qui émerge et que l’on appelle la conscience ! Mais en fait la science ne sait pas expliquer le passage de l’activité des neurones à la conscience. Pour le moment on reste sur un flou, certains grands neurophysiciens comme Susan Greenfield dit que cela tient du miracle.
Si la science ne sait pas l’expliquer, ne pourrait-on pas se tourner vers des explications alternatives ? Notamment vers la science quantique, les expériences empiriques.
En philosophie beaucoup de penseurs, de chercheurs disent que la conscience est la source, la base même de la réalité.
La théorie que la conscience n’émerge pas de l’activité du cerveau mais plutôt que la conscience constitue la trame même de la réalité se retrouve dans des traditions comme l’indouisme, de philosophie non-dualiste.
Les Chamans sont un peuple qui ont mis au point des recettes de plantes très complexes à partir d’informations que les plantes elles-mêmes leur ont donné. On peut se dire que s’ils avaient fonctionnés par essais-erreurs cela aurait mis des millions d’années car il y a des milliers de plantes. Or ce n’est pas le cas.
Et maintenant la science valide ce que les Chamans connaissent de façon empirique. Pour eux tous les êtres vivants ont une conscience et les plantes ont un esprit collectif qui domine, c’est ainsi qu’ils peuvent communiquer avec la nature.
A l’heure actuelle on parle d’intelligence végétale de cognition. Les plantes ont un processus d’apprentissage et de mémorisation. On sait maintenant que les plantes communiquent entre elles par le monde aérien par les échanges de molécules ou par le monde souterrain par le réseau souterrain, par les racines.
« Si on avait une main géante pour tirer sur un arbre on arracherait toute la forêt ».
Cette connexion à la nature peut se faire via des méditations, des transes induites par le chant, le rythme, le tambour. Henri Corbin parle d’une interface entre le monde matériel et spirituel qui nous permet d’interagir. (Cf : l’imagnial d’Henry Corbin).
Pour Bernardo Kastrup (philosophe contemporain) la conscience est fondamentale par nature.
- Ce n’est pas quelque chose que l’on crée. Il est nécessaire d’avoir l’existence de la conscience avant d’inférer l’existence de la matière. Selon lui il y a un monde extérieur à nos pensées, à nous-même : un champ de subjectivité, un esprit. Tout dans la nature est mental. Ce à quoi nous avons accès en tant qu’individu sont uniquement des perceptions, des expériences de la conscience. Le monde réel, l’esprit de la nature n’est pas physique, il est mental.
- Et nous, nous sommes également de nature mentale, nous sommes des esprits dissociatifs dans l’esprit de la nature.
Nous sommes dissociatifs du point de vue interne car nous n’avons pas la capacité de lire dans les pensées de chacun or tout est esprit, nous et ce qui nous entoure. Et nous sommes dissociatifs du point de vue externe car nous avons un corps physique. La dissociation conduit à une illusion de la séparation mais pas à une véritable séparation.
Il parle d’absolu transcendant et immanent : existe ailleurs et présent en tout chose. Cet absolu transcendant et immanent se vérifie par le lien d’intrication quantique exposé par la physique quantique : quand on fait une mesure sur une particule cela agit sur une autre particule qui est très éloignée. Derrière les apparences les particules sont reliées mais la physique ne sait pas quel est la nature de ce lien. C’est ce que l’on appelle la physique quantique relationnel : aucun objet, aucun phénomène n’existe par lui-même. Il n’existe qu’en relation avec d’autres objets, systèmes…
La métaphore du tourbillon de Bernardo Kastrup image cela, nous sommes un tourbillon dans une rivière de conscience.
Lorsque l’on regarde une rivière on peut voir des tourbillons qui sont clairement identifiables et mesurables. Or nous ne pouvons pas extraire le tourbillon de la rivière sinon il n’existe plus. Le tourbillon est constitué de la rivière. Il n’est pas une chose il est l’activité de la rivière.
Donc par analogie avec nous : nous sommes identifiables, quantifiables mais nous ne sommes rien d’autre que l’esprit de la nature.
Dans la vision matérialiste la fin du corps est la fin de l’esprit car le corps permet à l’esprit d’exister. Or selon la théorie de l’idéalisme analytique de B.Kastrup le corps est juste une dissociation de l’esprit de la nature. Nous sommes le tourbillon et l’esprit est la rivière et nous revenons à ce que nous étions, à l’esprit, à l’univers. S’il n’y a plus de dissociation il n’y a plus de perceptions, nous ne percevons plus le monde, nous sommes le monde.
Beaucoup de scientifiques disent aujourd’hui que le monde tel qu’il nous apparaît : espace/temps, matière est simplement ce à quoi nous avons accès en tant qu’observateur mais ça ne veut pas dire que c’est le monde tel qu’il est, cela présuppose qu’il y a quelque chose derrière. Pour certain il y a un vaste champ d’information et c’est à partir de ce champ d’information qu’il y a interaction avec nous en tant qu’observateur. D’ailleurs quand on sonde la matière à l’échelle infinitésimale il n’y a plus d’objet matériel concret, on a accès simplement a de l’information.
Selon Marc Henry la différence entre la médecine scientifique et la médecine quantique ou médecine énergétique s’explique ainsi :
- la médecine scientifique se base sur le principe que la matière est composée de plein de petites particules qui se trouvent à un endroit précis et qui par agitation créent de la matière.
- La médecine énergétique parle d’un champ. Tout est un champ.
Par exemple l’aimant : on ne voit rien autour pourtant lorsqu’on l’approche du fer il se passe quelque chose, on dit qu’il y a un champ magnétique, mais on ne le voit pas.
L’énergétique par de ce principe : nous sommes dans un champ, tout est partout et non plus à une place précise. Si on change quelque chose au niveau du champ on change la matière. Pour reprendre l’exemple de l’aimant : si on change l’aimant on constatera qu’il n’attirera plus le fer de la même manière.
Selon cette médecine l’humain est vu comme de la matière qui est parcouru par des fluides informations. Il y a des endroits où il y en a trop et d’autres pas assez.
Et c’est via ce champ et sur ces fluides informations qu’entant qu’énergéticienne je travaille, je m’appuie, je passe pour modifier la matière, pour soulager, améliorer quelque chose au niveau du corps physique de la personne.
Ces thérapies énergétiques que Marc Henry nomme thérapies informationnelles travaillent sur le champ pour agir sur la matière. En travaillant sur le champ cela travaille sur la cause. Ce ne sont pas des thérapies qui traitent la conséquence de la maladie, du blocage mais elles traitent la cause. Cela peut prendre du temps car il faut que la matière réapprenne la nouvelle information qui lui est transmise.
L’eau pourrait être un support de l’information. Ça serait un véhicule qui permet une forme d’émergence.
Il faut savoir que l’eau est omniprésente dans l’univers et pas que sous la forme liquide, car la molécule d’eau n’existe pas uniquement sous la forme H2O.
A très très petite échelle l’eau est capable de former des structures que l’on nomme domaine de cohérence, et ces structures sont capable de stocker des informations. C’est à ce niveau que Marc Henry propose que l’eau pourrait être un support de conscience à l’échelle de l’individu.
La conscience serait répartie dans tout notre corps entier mais aussi à l’échelle de l’univers.
De part cette théorie nous pourrions être conscient par notre corps, être en lien avec ce qui nous entoure par notre corps dans sa globalité.
J’ai donc envie de penser qu’éveiller notre conscience c’est être capable de comprendre que nous sommes de cette nature-là.
- Ne pas rester identifié à notre corps et à notre égo nous permettrait de voir au-delà des apparences.
- De ne pas seulement savoir mais aussi comprendre le champ dont parle Marc Henry ainsi que la conscience l’eau, l’absolu transcendant et immanent dont parle Bernardo Kastrup. L’interface qui relie le monde matériel et spirituel dont parle Henry Corbin.
- Toutes ces notions et théories qui nous ramènent toutes à la même chose : nous sommes nous, un corps physique, une personne reliée aux autres sans éradiquer notre identité et nous sommes aussi conscience, absolu, nous sommes aussi de cette nature-là, qui nous relie à ce qui nous entoure.
Il faut savoir trouver le juste équilibre entre : être une personne au sens biologique et être quelque chose de non définissable, être conscience.
Trouver le juste équilibre entre : être dans l’action et en même temps savoir se laisser traverser par quelque chose qui est plus grand que nous, qui procède d’un grand mystère mais c’est cela que nous sommes. (Thierry Schneider).
Marion Oddo Energéticienne – Chartres 28